Ecoattitude2com présente cette année l’analyse de 914 villes soit un échantillon tout à fait représentatif du comportement des Maires vis-à-vis de la Transition Ecologique en matière de communication.
Quels sont les maires qui appliquent la Transition Ecologique à eux-mêmes ?
Il faut bien comprendre que pour un élu, appliquer la Transition Ecologique en matière de communication revient à se soumettre aux solutions qui permettent de réduire le réchauffement climatique, de préserver la biodiversité et la santé, de réduire la consommation d’eau, d’énergie, de bois, de produits chimiques et les kilomètres parcourus.
Publication de propagande ou d’information ?
La Transition Ecologique en matière de communication implique d’abandonner la vision d’une société reposant sur l’opulence, le luxe et sans limites financières. Le message d’une collectivité et de ses élus, n’a pas besoin d’une publication répondant aux critères d’un magazine grand public. Il est même de désormais contre-productif que le magazine d’une ville soit perçu parce qu’il porte ce message, comme un magazine couteux alors que dans le fond les élus ont tout à gagner à remplacer leur magnifique magazine par un journal 30 % moins cher et 100 % éco-conçu.
A l’approche des échéances électorales de 2026, avec le recul de cinq années des baromètres ecoattitude2com, nous distinguons deux types de publications de collectivités locales ou territoriales. Les magazines de propagande dont le cahier des charges repose toujours et encore sur des critères du type « beau papier, très blanc », « c’est un beau magazine », le budget et l’impact environnemental n’ont pas d’importance. Ces collectivités grâce à leur beau magazine affichent une note proche de Zéro ou négative depuis plusieurs années.
La seconde catégorie est celle des collectivités pour qui la réflexion sur la publication passe par une volonté de réduire les coûts et l’impact environnemental. Le magazine est éco-conçu, les prestataires sélectionnés sur des critères éco-responsables, employant des techniques de Transition Ecologique. Comment se fait-il que les entreprises fassent le job et pas ceux qui votent pour leurs administrés des lois, règlements et prennent des mesures dans le sens de la Transition Ecologique.
125 villes sur 914 affichent un niveau d’engagement éco-responsable soit seulement 14 %.
Les villes les mieux positionnées sont Sens, Fontainebleau, La Courneuve, Montigny-le-Bretonneux et Paris 9ème. Bravo à ces élus et à leurs communicants dont vous pouvez consulter les performances sur le baromètre des ville ecoattitude2com.
271villes affichent une note négative, soit quasiment 30 % des villes étudiées. Les pires notations attribuées à Paris 14, Paris 7, Bobigny avec une note de négative de -8 et Paris 12 à -7. Une honte. Les villes dirigées par des écologistes sont classées parmi les plus mauvais élèves.
C’est parfaitement représentatif du détournement subit par le magazine de ville qui reste un outil de propagande au service de l’élu, persuadé de son savoir-faire de communicant puisque justement il a été élu et qu’il s’entoure d’une équipe de communicants incapables de lui démontrer l’incohérence de diffuser un tel magazine aux effets contre-productifs. Inacceptable !.
Que dire des collectivités dont l’imprimeur n’est même pas labellisé Imprim’vert le papier non certifié, encore moins recyclé, dont les appels d’offres imposent un gaspillage scandaleux au travers d’un test d’impression qui n’apporte rien. Ceux qui emballent encore dans du plastique, impriment à plus de 400 km, voire à l’étranger en trafiquant le certificat PEFC comme l’agglomération de Montpellier. Où est l’intérêt général ?
Que dire de toutes ces villes dont les élus se détournent totalement de leur engagement, les communicants de leur métier pour à chaque nouvelle consultation, renouveler leur marché sans même introduire un seul critère de Transition Ecologique. Aucune préparation n’est conduite avant renouvellement du marché, aucun benchmark, aucune veille technologique, même pas une simple recherche de solutions comparatives.
Que dire de ces CCTP et règlements introduits par des engagements forts en matière de TE et qui au finissent dans un vide sidéral au moment du choix du prestataire. Combien de CCTP et de règlements qui reproduisent la loi AGEC dans son intégralité pour ne même pas en respecter les termes.
Que dire de ces élus et communicants qui ne s’intéressent pas aux solutions disponibles, aux évolutions proposées par les imprimeurs vertueux à grands renforts d’investissements dans la TE en pure perte.
Nous pensions en lançant les baromètres, apporter une aide aux élus et communicants en identifiant les axes de progression, mais en réalité les baromètres confirment de façon déprimante le décalage entre les actes et les réalités que tous les Français constatent chez les politiques. La communication ne fait pas exception.
Thierry, Catherine et Philippe.